Phlebopus (R. Heim) Singer

Annls mycol. 34(4/5): 326 (1936)

 

Genre (Fam. Boletinellaceae) regroupant une douzaine d’espèces de bolets subtropicaux à tropicaux de très grande taille et qui compte 8 espèces africaines (Heinemann & Rammeloo, 1983; Watling & Turnbull, 1992).

Sporophores à pied central et chapeau massif, sans voiles. Chapeau très grand, convexe, pulviné à plan, tomenteux, devenant lisse, sec ou graisseux par temps humide, parfois craquelé, beige à brun, brun-foncé, brun olivâtre à noirâtre. Hyménophore tubulé, couche des tubes adnée-sinuée, tubes longs, pores petits, ronds, de taille uniforme, jaune pâle à jaune orangé, jaune verdâtre. Pied massif, ventru, fortement et graduellement enflé vers le bas, concolore au chapeau ou un peu plus foncé, tomenteux à lisse, sans réseau. Contexte mou, fragile, bleuissant ou non à la coupe. Sporée jaune brunâtre, toujours à teinte olivâtre nette. Spores ellipsoïdes à ovoïdes, lisses, à paroi épaissie, sans pore germinatif, inamyloïdes. Basides clavées, 4-spores. Cheilocystides et pleurocystides présentes, peu differenciées. Système d’hyphes monomitique. Boucles présentes. Revêtement piléique de type cutis ou trichoderme, souvent collapsé à maturité. Trame des tubes subrégulière à médiostrate prononcée.

Les Phlebopus sont des bolets saprotrophes, facultativement ectomycorrhiziens. Ils poussent sur le sol ou sur la litière. L’écologie des Phlebopus n’est pas encore entièrement appréhendée. Des études récentes indiquent que Phlebopus portentosus, identifié à l’aide de marqueurs moléculaires, forme des galles sur les racines de plantes (Delonix regiaCoffea ou Citrus) et qui hébergent des Pseudococcidae (Zhang et al., 2015). La même espèce est capable de former des ectomycorrhizes sur les racines de Pinus kesiya (Kumla et al., 2016), alors qu’en milieu artificiel elle produit des sporophores matures avec ou sans la présence d’une plante hôte vivante (Ji et al., 2016). Cette dernière découverte a permis la mise en culture industrielle de Phlebopus portentosus, une espèce consommée en Asie (Thaïlande, Chine). Quelques espèces produisent des sporophores dont le chapeau dépasse 50-75 cm diam., soit les plus grands bolets du monde (Heinemann & Rammeloo, 1982).

 

Le genre Phlebopus contient plusieurs espèces consommées en Amérique latine, en Asie et en Afrique. En général, les bolets ne sont pas appréciés en Afrique tropicale (Rammeloo & Walleyn, 1993, 1994). Dans certains pays africains, les Phlebopus sont considérés comme toxiques, mais ceci est probablement causé par la surconsommation et/ou une préparation inappropriée. Consommés crus, il est avéré que les Phlebopus sont toxiques.

Genus (Fam. Boletinellaceae) consisting of about a dozen subtropical to tropical bolete species of very large size, including 8 African species (Heinemann & Rammeloo, 1983; Watling & Turnbull, 1992).

Sporophores with central stipe and massive cap, without veils. Cap very large, convex, pulvinate to plane, tomentose, becoming smooth, dry or greasy in wet weather, sometimes cracked, beige to brown, dark brown, olive-brown to blackish. Hymenophore tubulate,  tube layer adnate-sinuate, tubes long, pores small, rounded, uniformly sized, pale yellow to orange-yellow, greenish-yellow. Stipe massive, enlarged, strongly and gradually swollen downwards, concolorous with cap or slightly darker, tomentose to smooth, without network. Context soft, fragile, bluish or not when cut. Spore print yellowish-brownish, always with a clear olive tint. Spores ellipsoid to ovoid, smooth, thick-walled, without germinative pore, inamyloid. Basidia clavate, 4-spores. Cheilocystidia and pleurocystidia present, poorly differentiated. Hyphae monomitic. Clamp connections present. Pileipellis a cutis or trichoderm, often collapsed at maturity. Trama subregular or with pronounced mediostrate.

Phlebopus are saprotrophic boletes, facultatively ectomycorrhizal. They grow on the ground or on litter. The ecology of Phlebopus is not yet fully understood. Recent studies indicate that Phlebopus portentosus, identified by molecular markers, forms galls on the roots of plants (Delonix regia, Coffea or Citrus) which host Pseudococcidae (Zhang et al., 2015). The same species is capable of forming ectomycorrhizae on the roots of Pinus kesiya (Kumla et al., 2016), whereas in artificial environments it produces mature sporophores with or without the presence of a living host plant (Ji et al., 2016). This last discovery has led to the industrial cultivation of Phlebopus portentosus, a species consumed in Asia (Thailand, China). A few species produce sporophores with a cap diameter greater than 50-75 cm, the largest boletes in the world (Heinemann & Rammeloo, 1982).

 

 

The genus Phlebopus contains several species consumed in Latin America, Asia and Africa. In general, boletes are not appreciated in tropical Africa (Rammeloo & Walleyn, 1993, 1994). In some African countries, Phlebopus is considered poisonous, but this is probably caused by overconsumption and/or inappropriate preparation. Phlebopus is known to be toxic when eaten raw.