Macroscopie – Sporophores solitaires. Chapeau 10-20(-30) cm diam., charnu, globuleux puis convexe campanulé, devenant plan, à mamelon central; revêtement sec, brun foncé, uniforme, se rompant rapidement, sauf au centre, en grandes squames sur fond plus clair; marge droite, finalement grossièrement fissurée, incisée. Pied 8-20(-35) x 1-2 cm, séparable, central, cylindrique, droit, à base bulbeuse bien délimitée (-3.5 cm diam.), fibreux, fistuleux; revêtement lisse, d’abord glabre, brun foncé, puis finement et régulièrement moiré en bandes transversales sur fond brun pâle; anneau coulissant, membraneux, complexe, blanc au-dessus, brun en dessous. Hyménophore à lamelles libres, collariées, très serrées, blanc crème, larges (-1 cm de haut), lamellules en séries subrégulières (3/lamelle), concolores. Chair épaisse (-1 cm au disque), ferme, blanche, immuable. Odeur faible. Sporée blanc crème.

Microscopie – Spores lisses, ellipsoïdes, hyalines, à paroi épaisse, pore germinatif distinct, (13.4-)13.1-15.2-17.3(-17.3) x (7.8-)8.2-9.7-11.2(-11.5) µm, Q = (1.37-)1.37-1.56-1.75(-1.87). Basides 40-45 x 12-15(-20) µm, piriformes, 4-spores. Cheilocystides polymorphes (piriformes, lagéniformes ou cylindriques). Anses d’anastomose présentes mais difficiles à observer.

Ecologie – Saprotrophe, sur le sol; forêt dense humide, forêt dense sèche, forêt galerie, forêt claire, savane.

Note – En Afrique tropicale, un risque de confusion existe avec Macrolepiota africana. Celle-ci en diffère néanmoins microscopiquement entre autres par la présence d’éléments terminaux typiquement allongés et pointus dans le revêtement piléique alors que ces éléments sont cloisonnés et arrondis chez M. procera (Pegler (1977), A preliminary agaric flora of East Africa: 305, fig. 66).